Lundi à Amiens s'ouvre le procès du WHITE ...WOLF ...KLAN ... (WWK), un groupuscule néo-nazi, ouvertement raciste, violent et dangereux. Son leader présumé est originaire de Ham. 18 prévenus devront répondre des faits d'agressions, de vols et de tentative de meurtre.
Lorsque l'affaire éclate, on est en 2010. Les membres du groupe ont désigné pour chef, un jeune homme de Ham.
Pour intégrer le WWK, il faut se soumettre aux ordres du chef. Chacun reçoit un surnom, un grade et verse un impôt. Sur commande, ils commettent des cambriolages et des agressions. Leurs cibles préférées : des bandes rivales de la Somme. Et ceux qui se dégonflent sont victimes de représailles.
"La violence fait partie de leur identité. Ce sont des personnes qui sont toujours dans la représentation de l’affrontement ou de l’ennemi. Il y a toujours un ennemi, même quand ils parlent, ils sont agressifs. Ils veulent toujours imposer leurs idées.", précise Stéphane François, politilogue et chercheur au CNRS.
Membres du WWK, les dix-huit prévenus ont entre 22 et 53 ans et sont originaires des trois départements picards. L'enquête WWK montre un glissement vers une criminalité plus basique. Selon l'un des membres, l'objectif n'était plus d'imposer ses idées mais de se faire de l'argent.
Le procès s'ouvre lundi 27 mars devant le tribunal correctionnel d'Amiens.